Apologie des stéréotypes

Je crois que nous sommes devenus trop sensibles aux stéréotypes. Le comique fonctionne par abstraction de vérités simples à partir d’une réalité complexe. La philosophie opère d’une façon très similaire. Elle s’abstrait du particulier pour créer des vérités universelles. En cours de route, cependant, elle invente des concepts qui simplifient largement le monde auquel ils s’appliquent. On a raison d’être offensé quand un stéréotype dépeint un groupe en termes exclusivement négatifs, en lui attribuant des vices qui lui sont propres. Mais nous devrions être capables de reconnaître la part de vérité des stéréotypes comiques, surtout quand ils sont utilisés affectueusement, et même si ces vérités révèlent les aberrations de nos propres coutumes.

– Julian Baggini, « Du self-control au self-service »
dans Philosophie Magazine Hors-série:
Astérix chez les philosophes (numéro 24)

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Gare à la fausse action

Lors de la construction d’un récit, prenez garde à la « fausse action » ou l’action pour le seul bénéfice de l’action. La fausse action ne fait pas progresser l’histoire, elle n’implique pas les personnages et ne les pousse pas à changer. Beaucoup de films d’action souffrent de fausse action; les poursuites automobiles, les combats d’armes à feu et les explosions abondent mais ne font rien de plus que d’importuner les personnages et éventuellement d’ennuyer les spectateurs avec leur répétition et leur manque d’enjeux significatifs.

– Dungeon Master’s Guide, 5e édition

Ce livre se révèle une surprenante leçon d’écriture…