Lecteur au rapport!

The Blue Blazes
par Chuck Wendig

BlueBlazesQue voici? Un roman là où auparavant figurait un ouvrage de référence? Bien que je vous avais habitués à un duo fiction/référence dans mes lectures en cours, il a fallu que je me rende à l’évidence: l’étude, ça use son homme. Forensics: A Guide for Writers avait beau être passionnant, il n’en demeurait pas moins qu’à la longue, je me fatiguais d’un propos aussi sérieux. En plus, depuis un bout de temps, j’avais une section de romans en anglais qui me dévisageaient à toutes les fois que je jetais un oeil à ma bibliothèque. Il était temps de corriger cette négligence, à commencer par Chuck Wendig, un de mes auteurs américains préférés, dont j’avais beaucoup aimé le Blackbirds l’an passé et qui possède un blogue des plus captivants.

Le diable s’habille en Voltaire
par Frédéric Lenormand

DiableSHabilleVoltaireOui, je sais: ça fait beaucoup de Frédéric Lenormand cette année. Ce livre est le troisième de la série Voltaire mène l’enquête que je lis et, avec le premier des Nouvelles enquêtes du Juge Ti, ça fera mon quatrième du même auteur dans presque autant de mois. Et vous savez quoi? il m’en reste trois encore sur mes tablettes. C’est simple: je vais bientôt référer à cet auteur comme « Fred », tout bonnement.

Publicité

Lecteur au rapport!

Forensics: A Guide for Writers
par D.P. Lyle

ForensicsCe livre est d’une densité incroyable. C’est fou la quantité d’information que le docteur D.P. Lyle a pu faire entrer dans les 427 pages de ce volume. Jusqu’à maintenant, j’ai appris un nombre incalculable de choses sur, entre autres, l’histoire de la médecine légale, le travail du médecin légiste, les différents types d’homicides, les stades de putréfaction des corps et l’interprétation des lésions de caractère criminel – et j’en passe! En fait, je n’en suis même pas encore à la moitié de cet ouvrage; il en a encore des tonnes à m’apprendre.

Et oui, vous avez le droit de me trouver morbide.

Pélagie et le moine noir
par Boris Akounine

PelagieMoineNoirC’est le deuxième Pélagie que je lis, le premier étant Pélagie et le bouledogue blanc. Encore une fois, je suis charmé par la prose riche et imagée de Boris Akounine. Par contre, si je dois lui faire un reproche, c’est qu’il a beaucoup tendance à pasticher les auteurs russes du XIXe siècle, probablement pour donner un ton plus juste à son histoire qui se déroule à cette époque. (Il utilise d’ailleurs un narrateur externe, témoin des événements, car il réfère souvent au contexte géographique de l’intrigue comme « notre province ».) Ça peut devenir lourd à la longue pour ceux qui n’ont pas l’oreille faite aux figures de style plus littéraires.

Lecteur au rapport!

Yeruldelgger
par Ian Manook

YeruldelggerVous commencez à me connaître: je suis un grand consommateur de romans policiers étrangers, ou du moins de romans policiers dont l’intrigue se passe dans un environnement différent de la classique grande ville américaine, fût-ce dans un pays dont la culture nous est peu connue ou à une époque dont les moeurs nous étonnent.

Écrit par un Français mais se déroulant en Mongolie, Yeruldelgger nous transporte dans une contrée qui, somme toute, nous semble plutôt familière. Je soupçonne que cette étrange familiarité soit due au fait que l’auteur, n’étant pas lui-même de ce coin du globe, a trop forcé la note. En voulant nous faire ressentir l’étrangeté de son décor, il a parsemé son récit de miettes de « particularités culturelles ». Celles-ci ne détonneraient pas tant si elles n’étaient pas juxtaposées à des dialogues, des personnages et des situations convenues, extraites à même le corpus classique du thriller américain. Jusqu’à maintenant, la Mongolie de Manook m’apparaît plus comme une toile de fond devant laquelle paradent des personnages qui rivalisent de minceur avec ce canevas grossièrement peint.

J’espère que j’aurai changé d’opinion d’ici la fin de la lecture de ce pavé de plus de 600 pages.

En fait, si je me souviens bien, j’ai eu le même reproche pour Qumran d’Éliette Abécassis et Dans le quartier des agités de Jacques Côté: une intrigue ankylosée qui peine à avancer tant elle croule sous le poids de l’information circonstancielle. Que les auteurs fassent des recherches, soit. C’est même très louable. Mais de là à intégrer au roman tous les faits qu’ils ont trouvés fascinants, qu’ils se partent un blogue; ils pourront y épancher tous les fruits de leurs lectures et ainsi préserver la sveltesse de leur intrigue.

(Et si vous voulez savoir, conformément à mon principe « la vie est trop courte pour la gaspiller à lire de mauvais livres », je n’ai terminé ni Qumran ni Dans le quartier des agités.)

À bien y penser, je n’ai eu ce problème qu’avec les auteurs occidentaux. Je ne crois pas que cette difficulté soit leur apanage – je n’ai pas la prétention de croire mon horizon littéraire si vaste pour me prononcer de façon définitive sur la question – mais je ne suis pas encore tombé sur un auteur japonais ou indien qui insiste à ce point sur les particularités des gens d’en face. D’ailleurs, je serais amusé de nous voir scrutés du même oeil de touriste que promènent nos auteurs sur le reste du monde. Si vous avez des suggestions de lecture à me faire qui contiennent des exemples de ce cru, n’hésitez pas à m’en faire part. Ma curiosité sur le sujet placerait ces livres en tête de ma liste de lecture!

Forensics: A Guide for Writers
par D.P. Lyle

ForensicsJe n’ai commencé ce livre qu’hier soir. Je ne puis rien vous dire de plus à part que la préface était bien écrite.

Ne me regardez pas comme ça. J’ai quand même compensé à l’aide de plusieurs paragraphes supplémentaires sur le premier livre!